COP30 – Première semaine : Météo Madagascar porte la voix de la science au cœur des négociations climatiques
La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) se tient à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025. Météo Madagascar participe activement aux travaux de la première semaine, en portant la voix de la science pour rappeler que les données d’observation constituent la base d’une action climatique efficace




La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) se tient à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025. Météo Madagascar participe activement aux travaux de la première semaine, en portant la voix de la science pour rappeler que les données d’observation constituent la base d’une action climatique efficace. Dix ans après l’adoption de l’Accord de Paris, les informations scientifiques sont plus cruciales que jamais. Météo Madagascar y est représenté par Monsieur Zo Andrianina Rakotomavo, Directeur des Recherches et Développements Hydrométéorologiques.
Lors des négociations du SBSTA (Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique) sur la thématique de la recherche et de l’observation systématique, la délégation malagasy a rappelé que sans observations fiables, aucune compréhension du climat ni système d’alerte efficace n’est possible. Les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, comme Madagascar, dépendent de financements pour renforcer leurs réseaux d’observation. Nous avons alors plaidé pour la nécessité d’investir davantage dans des initiatives telles que Early Warnings for All (EW4ALL) et le Systematic Observations Financing Facility (SOFF), afin que Madagascar puisse garantir des systèmes d’alerte performants et protéger ses populations.
Lors d’un side event de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) intitulé « Des données qui apportent des résultats concrets », il a été démontré comment chaque donnée mesurée se transforme en prévision, en alerte ou en décision pouvant sauver des vies. L’idée est claire : renforcer les observations en Afrique et dans l’océan Indien améliore les prévisions pour le monde entier. L’investissement dans l’observation n’est donc pas seulement une nécessité scientifique, mais aussi un levier stratégique pour protéger les populations et réduire les pertes économiques liées aux catastrophes climatiques.
Météo Madagascar a également participé à un événement dédié à la qualité de l’air, au pavillon de la Francophonie, axé sur la sensibilisation et l’innovation technologique. Nous avons pu y partager les avancées de Madagascar dans la surveillance continue de la pollution de l’air depuis 2021. Un échange inspirant a également porté sur l’éducation des jeunes et sur une future collaboration visant à développer à Madagascar des capteurs open source, une initiative porteuse d’espoir face aux niveaux de pollution préoccupants qui ont été récemment observés à Antananarivo.
La première semaine de la COP30 confirme que, pour un pays vulnérable comme Madagascar, l’accès à des données fiables, à des technologies innovantes et à des partenariats internationaux est essentiel pour renforcer les systèmes d’alerte et protéger les populations. Comme l’a rappelé le Secrétaire général de l’OMM : « Nous sommes à l’aube d’une révolution technologique qui transformera la manière dont nous émettons, partageons et utilisons les systèmes d’alerte précoce. Nous devons veiller à ce que tous les pays aient accès à l’innovation et que personne ne soit laissé de côté. »
C’est dans cet esprit que Météo Madagascar poursuit son engagement à faire entendre la voix de la science au cœur des négociations de la COP30.